AFBA–COMMUNIQUÉ DE PRESSE sur la décision du gouvernement Mali-Niger-Burkina Faso

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  • Post last modified:February 14, 2024
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DÉCLARATION DE PRESSE

L’Association du Barreau Africain a accueilli avec de sérieuses inquiétudes la décision du Gouvernement de Le Mali, le Niger et le Burkina Faso retirent leur pays du Groupe des Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette évolution est malsaine et constitue une menace pour l’unité, la paix, l’économie et la sécurité de la région.

Même si l’Association du Barreau Africain estime que le bloc n’a pas géré correctement les événements de la prise de pouvoir militaire dans ces pays, nous nous attendions à ce que les autorités militaires de ces pays soient patientes et laissent la diplomatie et le temps panser toutes les blessures.

L’Association du Barreau Africain est solidaire des peuples de ces pays, considérant la nature inhumaine des relations politiques et économiques qui existaient à leur désavantage avec leurs anciens maîtres coloniaux.

La promesse d’y mettre fin et l’affirmation progressive de l’indépendance dans tous les domaines auraient dû être une raison pour que le bloc examine les présentations des gouvernements militaires tout en élaborant une stratégie pour un retour rapide à la démocratie qui n’a vraiment pas profité à de nombreux États africains.

Les menaces d’invasion militaire et de blocus économique étaient une grave erreur de calcul qui n’a pas abordé les raisons de l’intervention militaire en premier lieu.

Alors que leurs pays étaient transformés en cimetières et en champs de bataille à la suite d’activités terroristes, au milieu d’un étouffement économique et politique par les grandes puissances dirigées par leur ancien maître colonial, aucun des États membres de la CEDEAO n’a levé le petit doigt pour les aider, seulement pour menacer le feu et le soufre lorsque l’inévitable s’est produit.

Malheureusement, à moins que ces retraits ne soient rapidement combattus et que la diplomatie ne soit employée, nous pourrions bien assister au début de la fin de la CEDEAO.

Dans tous les cas, le retrait de ces pays ne rend pas non plus service à leur peuple, qui en ressentira certainement les souffrances. Le blocus économique imposé au Mali, au Niger et au Burkina Faso est une déclaration de guerre à leur peuple qui souffre. La démocratie n’est pas une fin en soi mais un moyen pour parvenir à une fin.
Laissez les sages conseils prévaloir.

Lagos, Nigéria.
8 février 2024.

Hannibal Egbe Uwaifo (Esq.)
Président

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